La phytothérapie désigne la médecine fondée sur les extraits de plantes et les principes actifs naturels.
Histoire et enjeux
En Europe, les plantes représentent l’essentiel de la pharmacopée jusqu’à la fin du XIXe siècle et l’avènement de la chimie moderne. Encore largement utilisées après la Seconde Guerre mondiale, elles furent ensuite supplantées par les médicaments de synthèse plus simples d’emploi.
Infusions et décoctions
En phytothérapie traditionnelle, les plantes peuvent être utilisées fraîches ou, beaucoup plus fréquemment, sèches. Ces parties de plantes, entières ou finement broyées dans un sachet-dose (alias infusette), sont utilisées pour l’obtention d’une tisane que l’on peut préparer par infusion (on verse de l’eau chaude sur la plante), par macération (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau froide), ou par décoction (la plante est laissée plus ou moins longtemps au contact de l’eau portée à ébullition).
Poudres et gélules
Des procédés plus récents permettent de fabriquer des formes plus « modernes », en particulier des poudres. Ces poudres totales peuvent ensuite être conditionnées sous la forme de gélule.
Huiles essentielles
L’obtention des huiles essentielles se fait soit par entraînement par la vapeur d’eau dans une opération de distillation, soit par expression à froid (zestes).
Naturel ne signifie pas bénéfique
Certaines plantes contiennent des principes actifs qui peuvent être extrêmement puissants, d’autres sont toxiques à faible dose. Le fait que l’on n’utilise que des plantes ne signifie pas que cela est sans danger.
Notons que certains revendeurs présentent la phytothérapie comme méthode « naturelle ». Cet argument du naturel est souvent de type publicitaire ou d’effet de mode jouant sur une ambiguïté : naturel égalerait « bénéfique » et « inoffensif » (alors que la nature n’est ni bonne ni mauvaise, la mort, la maladie, les venins ou les toxines étant naturels…).
Interaction
La prise simultanée de plantes médicinales et de médicaments peut entraîner l’interaction des deux remèdes et l’apparition d’effets secondaires, parfois graves. Par exemple, le millepertuis peut inhiber l’effet de médicaments comme la digoxine, la théophylline, les anticoagulants à base d’anti-vitamine K, des contraceptifs oraux et certains antidépresseurs.